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Note d'intention

 

L’archéologie sous-marine est née dans la seconde moitié du XXe siècle. Depuis les fouilles balbutiantes du « Grand Congloué » jusqu’aux recherches actuelles, l’exploitation scientifique des données recueillies au fond des océans a montré toute leur importance pour la compréhension des activités humaines maritimes et littorales. Si les premiers questionnements épistémologiques de la discipline sur son rapport avec l’archéologie ne constituent plus depuis longtemps un enjeu polémique, de très nombreuses questions n’en demeurent pas moins posées. À commencer par l’immensité du potentiel de sites restant à découvrir. Face à la complexité des opérations de fouilles, comment sont financés les coûts élevés des recherches ? Quelle est la part des moyens publics consacrés aux opérations en France et à l’étranger ?

 

Dans quels cadres juridiques et institutionnels s’organisent les recherches à l’échelle internationale ? Ou encore quelle est la nature des relations entretenues par l’archéologie subaquatique avec d’autres disciplines scientifiques ? L’archéologie subaquatique serait-elle une science incomprise comme le suggérait un des pionniers de la discipline, George Bass, il y a encore une vingtaine d’année ?

 

Le but de ce colloque vise d’une part à développer un état des lieux de la recherche en France et à l’étranger, mais aussi et surtout à réfléchir collectivement sur les processus de patrimonialisation qui en résultent. Comme pour toute mise en patrimoine, les objets et traces présentés aux regards des publics doivent être contextualisés. Ici, le propos est très singulier car les objets exposés sont issus de gisements inaccessibles au plus grand nombre qui ne peuvent être perçus directement dans leur globalité. Il en découle une nécessaire et complexe médiation. Pour ce faire, la mise en patrimoine des traces sous-marines fait appel à des moyens techniques, photographiques ou audiovisuels souvent sophistiqués. En prenant le parti d’un questionnement placé sous l’angle patrimonial, l’ambition de ce colloque est de créer une confrontation dynamique entre les acteurs concernés par l’archéologie sous-marine afin de répondre aux diverses questions évoquées ci-dessus et de mieux saisir l’articulation entre cette discipline et le concept global de patrimoine. Des exemples de mises en patrimoine menées dans différents pays étrangers seront tout particulièrement analysés.

 

 

- le Comité scientifique -

 

Revue de Presse

 

Lorient ville. Trois jours d'immersion

Lorient ville. Archéologie. Ils fouillent les abysses

Lorient ville. Le musée sous-marin ou comment vulgariser la recherche

 

Le Télégramme : 4 juin 2009

 

Archéologie sous-marine. Chères épaves !

 

3 millions d'épaves. Les archéologues ont encore du pain sous la mer ! Pour échanger sur leurs pratiques et leurs problèmes, ils sont une cinquantaine, d'Europe et d'Amérique, réunis pour trois jours à Lorient. Il reste encore une journée de conférences à suivre.

 

« Si un jour, on vous propose une aventure comme celle là. Je vous donne un conseil : dites non ! » Dans l'amphithéâtre du Paquebot à Lorient, les rires fusent. Le Canadien Marc-André Bernier vient de raconter l'aventure des fouilles de Red Bay. Puis du marathon pour la publication d'une série d'ouvrages en français et en anglais sur ces découvertes. «  Trente ans. C'est une indigestion totale ! »

 

Le temps s'arrête

 

On est bien loin de l'image excitante de chercheurs de trésors. Fouiller sous l'eau est aussi délicat et méthodique que fouiller sur terre. Et surtout le travail ne s'arrête pas là. Rien ne sert de fouiller si l'on en fait pas quelque chose. « On connaît aujourd'hui 5.000 épaves » explique Michel L'Hour, directeur du DRASS (département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines). « Elles sont autant de « pages d'archives englouties » car à terre la vie continue, on transforme, on reconstruit. Sous l'eau, passée la catastrophe, le temps s'arrête. »

 

Une discussion indispensable

 

Pour les archéologues, les recherches sous-marines sont donc particulièrement intéressantes. Mais elles sont leurs contraintes, notamment :
- le droit très différent d'un pays à l'autre,
- les coûts, souvent très élevés. Chaque pays abordant à sa manière le financement de ces chantiers.
- la difficulté, une fois la fouille et ses analyses terminées, de faire entrer ces découvertes dans les données utilisables par les autres chercheurs et de financer une vulgarisation pour le grand public.
 

Les trois jours de rencontres de Lorient permettent de faire un état des lieux de ces contraintes, mais aussi des méthodes et des formations dans les différentes pays. « C'est indispensable pour faire avancer notre jeune discipline » conclut Michel L'Hour. 

 

Catherine Lozac'h

 

 

Photos : Robert Le Gall - S.H.D. Lorient