Prochaine séance :
Mercredi 29 janvier 2014, 10:30
:
Pascal Ardilly - Estimation sur petits domaines : un aperçu des
principales méthodes.
Pascal Ardilly est statisticien
à l'INSEE / Direction de la méthodologie / Département
des méthodes statistiques.
Résumé : Lorsqu’on souhaite estimer des
paramètres définis sur des populations de petite taille à
partir de données
d'enquête par sondage, on se trouve confronté au problème
de la médiocre
qualité des estimations issues des méthodes classiques.
C’est une conséquence
mécanique de la faible taille de l’échantillon qui
recoupe ces populations
(appelées "domaines »). Pour améliorer la
précision des estimations,
il est alors nécessaire d’utiliser de l’information
auxiliaire obtenue à partir
de sources exhaustives. On dispose ainsi d'un ensemble de méthodes
d'estimation
dites "sur petits domaines", qui sont structurées par la façon
dont
on exploite l'information auxiliaire et que l'on peut classer en trois
catégories. Une première approche, qui relève des
pratiques classiques est
celle du redressement (dit aussi calage) sur une batterie de variables
auxiliaires connues sur l'ensemble des individus du petit domaine. Une
seconde
classe de méthodes s'appuie sur des hypothèses de nature
descriptive : on
assimile un comportement moyen local (dans le petit domaine) à un
comportement
moyen global (dans la population complète). Une troisième
approche repose sur
une modélisation stochastique des comportements, l'unité
modélisée étant soit
l'individu composant la population, soit le paramètre
d'intérêt défini sur le
petit domaine : mobilisant une information auxiliaire bien
explicative et
disponible sur l'ensemble de la population, on estime les
paramètres du modèle
à partir de l'échantillon global et on forme un estimateur
local qui s'appuie
sur ces paramètres estimés. Ainsi, on bénéficie
d'une grande stabilité des
estimateurs locaux.
Séances passées :
Vendredi 27 septembre 2013, 14:00, D076,
Bâtiment Yves Coppens, Campus de Tohannic :
Didier
Blanchet - Applications de la microsimulation dynamique :
l'exemple des retraites
Didier Blanchet est spécialiste d'économie et de
statistique à l'INSEE. Il
est un expert de la microsimulation qui permet de construire de
l'information à petite échelle
à partir de l'information dont on dispose à grande
échelle.
Mardi 12 mars 2013, 14:00, D076, Bâtiment Yves Coppens,
Campus de Tohannic :
François-Xavier Le Dimet -
Modèles, images et prévisions pour l'océan et
l'atmosphère.
Page
web de François-Xavier Le Dimet
François-Xavier Le Dimet
est Professeur à l'université Joseph Fourier de Grenoble
et de la Florida State University. Il est membre du Laboratoire
Jean-Kuntzmann et du Projet Inria Moise. Il a récemment
reçu la prestigieuse
distinction de "Fellow of the
American Meteorological Society."
Résumé : L'information dont on dispose sur les fluides
géophysiques, l'atmosphère ou l'océan est de plusieurs
natures:
- information mathématique: ce sont les équations
régissant l'évolution de ces fluides.
- information physique : ce sont les données d'observation
- information statistique issues de l'analyse des données
ainsi que des résultats des modèles.
L'assimilation de données consiste à rassembler toutes ces
informations de manière cohérente pour reconstituer, à
une date initiale, l'état du fluide : c'est une étape
obligatoire préalable à la prévision. Les méthodes
variationnelles fondées sur le contrôle optimal sont
largement utilisées en mode opérationnel.
Depuis plusieurs décennies l'observation de la Terre par des
satellites fournit une masse considérable d'observation, en
particulier une information sur la dynamique des champs est fournie
par l'évolution des discontinuités visibles (fronts,
filaments,..). Le problème est de savoir comment coupler cette
information avec les modèles numériques. Nous verrons
quelques approches susceptibles de développements futurs vers
l'opérationnel.
Vendredi 23 novembre 2012, 11:00
D074, Bâtiment Yves Coppens, Campus de Tohannic :
Jean-Pierre
Nadal - Dynamiques sociales
urbaines: Schelling revisité. Page
web de Jean-Pierre Nadal
Jean-Pierre Nadal est Directeur de recherche au CNRS. Il
est membre du Laboratoire de Physique Statistique de
l'EcoleNormale Supérieure et du
Centre d'Analyse et de Mathématique Sociales de l'Ecole des
Hautes Etudes en Sciences Sociale.
Résumé : Dans les années 70,
le politologue et économiste Thomas Schellingobservait que les
comportements individuels, lorsqu’ils dépendent de ceux des
autres, peuvent conduire à desphénomènes sociaux non
nécessairement anticipés ni même souhaités.
Précurseur del’étude de phénomènes collectifs
en sciences sociales, Thomas Schelling introduit des modèles
simplesqu’il étudie avec une démarche plus semblable
à celle des physiciens qu’à celle deséconomistes.
Dans les années récentes ces modèles ont été
reconsidérés, etceci par des chercheurs de diverses
disciplines - des sociologues, des économistes, des informaticiens,
des physiciens…
Cet exposé s’intéressera à la dynamique de
ségrégation sociale en milieu urbain, en prenant commepoint de
départ le modèle de ségrégation de Schelling. Ce
modèle est souvent considéré commele paradigme de
l’auto-organisation en sciences sociales : dans une
population dont les membres acceptent parfaitement unvoisinage
socialement mélangé, mais ont tous une légère
préférence pour un environnementsocial qui leur ressemble, la
dynamique des déménagements conduit rapidement à une
forte ségrégationsociale. On verra comment l’analyse de
ce modèle et de variantes permet d’affiner l’intuition
et de poser denouvelles questions. La dernière partie de
l’exposé abordera une modélisation cherchant à
allerau-delà de ces modèles simples, en combinant aspects
sociaux et économiques afin de permettre une confrontation avecdes
données empiriques.
Cette présentation sera aussi l'occasion de montrer comment, dans
le cadre d'interactions pluridisciplinaires, des outils issus dela
physique statistique, des mathématiques appliquées, et la
simulation multi-agents, peuvent contribuer conjointement
àl'étude de systèmes sociaux.
Jeudi 10 mai 2012, 14:00
D
074, Bâtiment Yves Coppens, Campus de Tohannic :
Véronique
Le Tilly -
Les
perturbateurs endocriniens dans l'environnement: évaluation
d'un risque biologique dans le cadre d'une étude systémique.
Vendredi 6 avril 2012, 14h30
D103,
Campus Centre Ville, UBS Vannes :
Christophe
Hazo - Profils de Territoire :
Objectifs et méthode.
Mercredi 4 janvier 2012,
14h00 D202, Campus Centre Ville, UBS Vannes :
Sébastien
Le Gall - L'entreprise face au
territoire : une approche systémique - Slides
(PDF)
Mercredi 2 novembre 2011, 14h40
Amphi
Ville de Mons, Campus Centre Ville, UBS Vannes :
Jean-Pierre
Marchand -
Territoire et
approche systémique, le point de vue d'un géographe. Résumé
des activités de Recherche de J.-P. Marchand (PDF) -
Slides (PDF) -
Video
Web
Jean-Pierre
Marchand
est Professeur émérite en Géographie à
l'Université de Rennes 2, Chercheur au Laboratoire Littoral -
Environnement -Télédétection - Géomatique (COSTEL
-
LETG - UMR 6554)
Ses recherches ont toujours eu
comme fil directeur de proposer une géographie globale en
intégrant les contraintes naturelles et physiques dans les
organisations régionales.
Elles utilisent comme outil l’analyse spatiale, que ce soit par
l’approche quantitative ou la démarche systémique.
Elles visent à réintroduire les données de la
géographie physique
dans la géographie des territoires et ce, en alternant les
aspects théoriques et les études de cas sur différents
espaces.
Résumé :
La géographie étudie un système (territoire,
nature, société) que l' on peut formaliser tant pour le
fonctionnement que pour la structuration d'un territoire.
Celui-ci est à
la fois soumis à des contraintes extérieures et agent de
sa propre auto-reproduction. Parmi les organisations
spatiales, les différents aspects du modèle centre
périphérie donnent
une idée de la complexité des systèmes spatiaux. Le
rôle du temps et les processus de diffusion
interviennent dans ces processus posant le problème de la
stabilité ou non de ces
territoires. Dans cette approche, les risques ne sont qu'un cas
particulier du modèle général de territoire. On prendra
comme exemple, la grande famine irlandaise avec un modèle
aléas/vulnérabilité ayant entrainé de profondes
modifications territoriales. Enfin on intégrera
l'incertitude et sa propagation dans les modèles.
Il s'agit ici de modèles formels non "mathématisés"
et donc, il s'agit plus d'un cadre théorique
que de modèles opératoires permettant de créer des
simulations.
Lundi 3 octobre 2011,
16:30, salle de Séminaire du LMAM, Centre Yves Coppens :
Thierry
Morineau - Systémique
en ergonomie.
Mardi 5 juillet 2011,
18h Amphi Yves Coppens, Campus
de Tohannic, UBS Vannes : Robert
Bellé - La biologique
« systémique » une révolution en marche.
Video
Web
Robert
Bellé est professeur à l’université Pierre et
Marie Curie, membre de l’unité de recherche mixte
« Mer et Santé » CNRS-UPMC, de la
Station Biologique de Roscoff.
Il est auteur de plus de cent publications dans les journaux
scientifiques. Il est engagé dans des recherches de biologie
systémique en partenariat avec lRISA de Rennes.
Résumé : La biologie systémique (ou biologie des
systèmes) correspond à une approche nouvelle du fonctionnement
du monde vivant et devient un
domaine à part entière de la biologie. C’est la
quatrième grande révolution de l’histoire de la
biologie, après l’observation, la chimie du vivant (ou
biochimie)
et la biologie moléculaire. Chacune de ces révolutions,
expérimentales, technologiques et conceptuelles a
débouché sur des grandes avancées.
A partir de quelques équipes pionnières dans le monde, la
nouvelle discipline essaime par l’intégration des
connaissances dans les cursus des étudiants
au sein des universités et la formation de nouvelles
générations de chercheurs.
La biologie systémique consiste en l’utilisation des
mathématiques dans la genèse de modèles et de
réseaux pour étudier de façon globale le fonctionnement
du monde vivant et découvrir de nouveaux concepts. C’est donc
un tournant fondamental dans la recherche biologique, qui, avec de
nouveaux concepts et
méthodes donne progressivement naissance aux outils et produits
innovants utilisables dans les secteurs de la santé, des
énergies et de l’environnement. Cette
révolution industrielle émergente baptisée biologie
« synthétique » s’appuie sur les concepts
issus de la biologie systémique.
Le professeur Robert Bellé exposera en termes accessibles à
tout public les concepts et attentes de cette révolution
biologique.
Il sensibilisera les auditeurs et en particulier les jeunes lycéens
et étudiants à la nouvelle discipline d’avenir.
Vendredi
21 janvier 2011, 14h30 Amphi
Yves Coppens, Campus de Tohannic, UBS Vannes : Magali
Roux -
Systémique : Philosophie ou Méthode ? Slides
(PDF)
Résumé
: La Systémique est à la fois une philosophie et un outil
scientifique. Dans son exposé, Magali Roux abordera ces deux
aspects.
En particulier, elle expliquera
l'émergence des concepts de la Systémique en tant que
philosophie et paradigme.
Dans une deuxième partie, elle
expliquera comment l'Outil Systémique permet de décrire,
comprendre et simuler des systèmes complexes.
Le propos sera illustré par des
exemples de systèmes complexes, en particulier biologiques.
Lien vers le site
international de OGS (Encoding
Standard for the representation, storage and exchange of virtual 3D city
and landscape models.)
Aspeet,
c'est quoi ?
Description de l'Aspeet
(PDF)
Le projet ASPEET a l'ambition de
répondre, à terme, à un triple défi :
sociétal, scientifique et structurel. Du point de vue
sociétal, les résultats de la recherche
générés par notre projet contribueront à
construire des outils pour le pilotage économique et
environnemental des territoires (en particulier côtiers) ainsi
que pour l'estimation et la gestion des risques inhérents à
ce pilotage. Ce projet pluridisciplinaire couvre les champs des
mathématiques, de la statistique, de l'informatique, des sciences
biologiques, du vivant et de l'environnement, de la gestion et de
l'économie. Cette étude implique un laboratoire
extérieur à l'UBS (UMR CNRS EPOC) et 4 laboratoires de l'UBS
(LMAM, LIMATB, Géoarchitecture, géosciences marines et
géomorphologie littorale, IREA), mais également nos
partenaires, entreprises et collectivités (MGDIS, SAUR Grand
Ouest, l’Institut de Management de Bretagne-Sud (IMABS) et le
Conseil Général du Morbihan). Notre projet s'appuiera sur
une démarche systémique qui est la plus à même de
permettre la synthèse des cultures scientifiques, des visions et
des points de vue des chercheurs, ingénieurs et décideurs
impliqués dans notre projet. Ce projet pourra enclencher des
relations scientifiques entre nos divers partenaires, tout en donnant
un rôle pivot à la recherche et à la
formation.
Notre démarche sera déclinée sous la
forme de deux sous-projets complémentaires :
l'un à l'interface des mathématiques, de la statistique, de
l'informatique et des sciences biologiques, du vivant et de
l'environnement (Biomonitoring d’un Ecosystème par une
approche SYstémique et STatistique BESYST) ;
et l'autre, à l'interface des mathématiques, de la
statistique, de l'informatique et de la gestion et de l'économie
(Modélisation SYstémique du Réseau Economique
Territorial MOSYRET).
Ce projet met clairement à contribution des compétences
diverses et complémentaires autour d’une problématique
environnementale ciblée. De la collecte de données sur le
terrain à la conception d’un modèle en passant par
leur traitement et interprétation, ce projet requiert un
croisement de savoir-faire appliqués à un objet unique.
Notre ambition est d’aller au-delà de la simple
juxtaposition de disciplines et de développer un modèle de
travail aux interfaces. Notre démarche, scientifique par essence,
vise également à développer un projet pédagogique
multi-compétences devant déboucher sur de l’innovation
pédagogique.